La foi est une relation entre l'individu et son Seigneur, et lorsqu'il décide de rompre cette relation, son sort est laissé à Allah. Toutefois, si l'apostat déclare publiquement son apostasie et l'utilise comme prétexte pour combattre l'Islam, le trahir, ou en déformer l'image, alors, selon les lois de guerre humaines, il doit être mis à mort, et cela ne fait aucun doute.
La confusion qui a mené à cette accusation concernant la punition de l'apostasie provient de l'idée erronée que toutes les religions sont également valables. Cela repose sur une fausse égalité entre la foi dans le Créateur, le culte qui Lui est rendu, et le rejet de Son existence ou l'attribution de défauts humains ou matériels à Sa personne. Cette confusion découle de la croyance en la relativité des croyances, c'est-à-dire qu'il serait possible que toutes les religions soient vraies, ce qui est logiquement impossible. Il va sans dire que la foi contredit l'athéisme et l'incroyance. Par conséquent, celui qui adopte la croyance authentique comprend que la relativité de la vérité n'est rien d'autre qu'une négligence et une absurdité logique.
Malgré cela, les apostats qui rejettent la vraie religion ne sont jamais soumis à la punition tant qu'ils ne déclarent pas ouvertement leur apostasie. Ils en sont bien conscients, mais cherchent à ouvrir la porte à la moquerie envers Allah et Son Messager sans être tenus responsables, et à inciter les autres à l'incroyance. Aucune autorité terrestre n'accepterait que l'on nie son existence ou qu'on se moque de son rang, encore moins un roi. Alors comment pourrait-on permettre de telles actions envers le Roi des rois, le Créateur de toutes choses.
Certaines personnes pensent aussi qu'un musulman qui commet un acte d'incroyance est immédiatement soumis à la peine capitale. En réalité, il existe des circonstances atténuantes comme l'ignorance, l'interprétation erronée, la contrainte ou l'erreur, qui peuvent empêcher de le considérer comme un mécréant. C'est pourquoi la majorité des savants s'accordent à dire qu'un apostat doit d'abord être invité à se repentir, car il pourrait être dans la confusion quant à la vérité, sauf s'il s'agit d'un apostat combattant. [156] Ibn Qudāmah dans "Al-Mughnī".
Les musulmans traitaient les hypocrites comme des croyants normaux, leur accordant tous leurs droits, bien que le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) connaissait leur identité et l'avait révélée à son Compagnon Huzayfah. Cependant, ces hypocrites ne déclaraient pas publiquement leur incroyance.